
Depuis 1925, la radiothérapie au Centre Baclesse a connu une évolution constante, avec une technologie toujours à la pointe, passant de ses débuts pionniers à un pôle d’excellence qui regroupe aujourd'hui la radiothérapie externe, la curiethérapie et la protonthérapie.
1925-1950 : Les rayons X et le radium. La découverte des rayons X et de la radioactivité a rapidement été appliquée au traitement du cancer. Caen est une des premières villes à bénéficier de ces techniques de pointe.
1956 : Bombe au cobalt : une étape historique de la radiothérapie externe
La bombe au cobalt utilise une source radioactive de cobalt-60, qui émet des rayons gamma de haute énergie. Ces rayons gamma sont utilisés pour détruire les cellules cancéreuses, en endommageant leur ADN. L'installation de cette première bombe en 1956 a marqué une étape importante dans l'histoire de la radiothérapie au Centre. Technologie de pointe pour l’époque, cette technologie permettait de traiter un plus grand nombre de patients atteints de cancer.
1975 : Essor des accélérateurs linéaires
Les accélérateurs linéaires ont permis de produire des rayons de haute énergie, plus pénétrants et plus efficaces pour détruire les cellules cancéreuses.
Les techniques de dosimétrie (mesure de la dose de radiation) se sont améliorées, permettant de mieux contrôler la quantité de radiation délivrée.
1990-2000 : La radiothérapie conformationnelle et modulation d’intensité
Les techniques d'imagerie médicale (scanner, IRM) ont été intégrées à la planification de la radiothérapie, permettant de cibler la tumeur avec une grande précision.
La radiothérapie conformationnelle permet de moduler l'intensité des rayons pour épargner au maximum les tissus sains.
1991 et 2016 : La radiothérapie per-opératoire avec le Saturne-43, puis l’Intrabeam
Découvrez cette technique particulière en page « Evolution de la Chirurgie » et l’histoire de leur financement en page « Donateurs ».
2000-aujourd’hui : La radiothérapie stéréotaxique
La radiothérapie stéréotaxique permet de délivrer des doses très élevées de radiation à des tumeurs de petite taille, avec une précision millimétrique.


2018-aujourd’hui : La protonthérapie
La protonthérapie, avec des faisceaux de protons, est une radiothérapie de haute précision pour traiter efficacement les tumeurs profondes et résistantes. L’ouverture du centre de protonthérapie sur le site CYCLHAD à Caen a marqué une étape importante dans l’accès aux traitements innovants.
1925-1950 : Les aiguilles de radium
La curiethérapie consiste à placer des sources radioactives directement au contact de la tumeur, à l'intérieur du corps. Les premières techniques utilisaient des aiguilles de radium, insérées manuellement dans les tissus.


1950-1980 : L’essor des techniques de bas débit de dose
Les techniques de curiethérapie à bas débit de dose permettent de délivrer une dose de radiation continue sur plusieurs jours. Elles sont utilisées pour traiter les cancers gynécologiques, de la prostate et de la peau.
1980 : L’avènement de la curiethérapie à haut débit de dose
Ces techniques permettent de délivrer une dose de radiation élevée en quelques minutes, en plusieurs séances. Elles sont plus confortables pour les patients et permettent de réduire la durée du traitement.


2009-aujourd’hui : La curiethérapie guidée par imagerie : grains d’iode
L'imagerie médicale est utilisée pour guider le placement des sources radioactives, améliorant la précision et l'efficacité du traitement.
Le Centre propose la curiethérapie par grains d'iode (iode-125) depuis 2009 pour traiter le cancer de la prostate.
Comme la médecine nucléaire, la curiethérapie dispose de lits en secteur protégé pour l’hospitalisation des patients.
2022-aujourd’hui : L’ère de la personnalisation assistée par IA et impression 3D
Depuis 2023, la curiethérapie entre dans une nouvelle dimension grâce à l'intégration de l'intelligence artificielle (IA) et de l'impression 3D.