
1925-1950 : Les débuts : traitement du cancer par la chirurgie et la radiothérapie
Avant l'apparition de la chimiothérapie dans les années 1950, la chirurgie et la radiothérapie étaient les seules options de traitement pour les patients atteints de cancer.
1950-1990 : Ère de la chimiothérapie
Les premières chimiothérapies, développées dans les années 1950, ciblaient toutes les cellules en division rapide, entraînant des effets secondaires importants. Au fil du temps, de nouveaux médicaments ont été développés, avec des mécanismes d'action plus spécifiques et une meilleure tolérance. Aujourd'hui, la chimiothérapie est souvent utilisée en association avec d'autres traitements, tels que la chirurgie, la radiothérapie ou les thérapies ciblées.
La fabrication des anticancéreux injectables a été robotisée au Centre en 2023.
Historiquement, la chimiothérapie nécessitait des hospitalisations prolongées en raison de la toxicité des médicaments et de la nécessité d'une surveillance étroite. Grâce aux progrès des traitements antiémétiques et des soins de support, la plupart des chimiothérapies sont désormais administrées en ambulatoire, à l'hôpital de jour. L'hospitalisation est réservée aux patients nécessitant une surveillance particulière ou des traitements intensifs.
L’unité de préparation des chimiothérapies a été modernisée en 2007. Cela a permis à l’Hôpital de jour de créer en 2014 sa plateforme téléphonique OPTIMA : pour anticiper la prescription et la fabrication des chimiothérapies, ainsi que des soins de support.

2007 : Unité de pharmacotechnie
oncologique (UPO)
1990 : Arrivée des thérapies ciblées
Les thérapies ciblées, développées dans les années 1990, visent des anomalies moléculaires spécifiques des cellules cancéreuses. Ces traitements sont souvent plus efficaces et moins toxiques que la chimiothérapie conventionnelle. L'identification des cibles moléculaires nécessite des tests diagnostiques sophistiqués, tels que le séquençage de l'ADN ou l'immunohistochimie (voir panneau Biopathologie). La plupart des thérapies ciblées sont administrées par voie orale, ce qui permet un traitement à domicile. Le suivi est assuré en consultations externes.

2010 : Conservation réfrigérée des
traitements d’immunothéapie
2010 : Début de l’immunothérapie
Ce traitement vise à stimuler le système immunitaire du patient pour qu'il reconnaisse et détruise les cellules cancéreuses. Cela révolutionne le traitement de certains cancers tels que le mélanome et le cancer du poumon. L’immunothérapie est généralement administrée en ambulatoire, à l’hôpital de jour.
2015 : L’oncologie de précision
Grâce aux progrès de la génomique, on peut analyser les caractéristiques moléculaires de chaque tumeur voir la page "Évolution de la Biopathologie". Cela permet de personnaliser les traitements et de choisir les thérapies les plus adaptées. L’accès à cette oncologie de précision est coordonné par une nouvelle Réunion de Concertation Pluridisciplinaire : la “RCP moléculaire”. Le dépistage précoce permet aussi une meilleure prise en charge.
2020 : Les thérapies géniques
De nouvelles thérapies géniques sont en cours de développement, comme la technique des CAR-T cells, qui consiste à modifier génétiquement des lymphocytes T du patient pour qu'ils s'attaquent aux cellules cancéreuses.
2020 : Vers une hospitalisation allégée
La tendance est à la réduction de la durée d’hospitalisation, grâce aux progrès des traitements et des soins de support, mais également à la technologie connectée qui permet le suivi des patients à distance. L'hospitalisation ambulatoire et le traitement à domicile sont privilégiés chaque fois que possible, afin d'améliorer la qualité de vie des patients. L'hospitalisation reste nécessaire pour les patients nécessitant des traitements intensifs, une surveillance étroite ou des soins complexes.